-Soutien à la Recherche

Les études financées entièrement ou en partie par l’association sont :

1. Étude AMISTAD. Etude de la prévalence de la maladie coronaire chez les patients qui ont une attaque cérébrale. On sait que les patients atteints d’attaque cérébrale sont à risque, dans le futur, de d’avoir une attaque cardiaque (environ 2% des patients auront une attaque cardiaque chaque année suivant leur attaque cérébrale) ; après deux années, le risque de décès est surtout cardiaque. La plupart de ces patients n’ont jamais eu de symptômes cardiaque avant leur attaque cérébrale. Il est donc difficile de repérer parmi ceux-ci ceux qui sont à risque d’attaque cardiaque. On ne sait pas, chez les patients atteints d’attaque cérébrale, combien ont une maladie coronaire qui a le potentiel pour donner un infarctus du myocarde (attaque cardiaque). L’étude AMISTAD est la collaboration de neurologues vasculaire et de cardiologues de l’hôpital Bichat à Paris pour réaliser une coronarographie systématique à tous les patients admis dans le centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale à Paris, qui l’accepteront, pour déterminer les patients qui ont une maladie coronaire qui pourrait évoluer vers un infarctus du myocarde. Cette étude est actuellement entièrement financée par l’Association SOS-ATTAQUE CEREBRALE. Le promoteur de l’étude est l’Association SOS-ATTAQUE CEREBRALE. Elle a été approuvée par le Comité d’éthique (CCPPRB) et sera réalisée sous l’égide de la Loi Huriet.

 

2. Étude HITS. Etude de la prévalence de la sténose carotide et des micro-embolies cérébrale asymptomatiques chez les patients qui ont un syndrome coronaire aiguë. On sait que 1% des patients atteints de syndrome coronaire aiguë ont une attaque cérébrale au décours immédiat de leur attaque cardiaque. Il peut en résulter des complications graves des traitement antithrombotiques utilisés dans cette période. D’autre part, on sait que la maladie coronaire et la sténose carotide sont une seule et même maladie, l’athérosclérose, mais on ne sait pas combien de patient atteint de syndrome coronaire aiguë ont une sténose carotide, et si le fait d’en avoir une ne pourrait pas prédire de façon simple, la survenue d’une récidive cardiaque à moyen terme. Dans cette étude, tous les patients atteints de syndrome coronaire aiguë hospitalisés dans l’unité de soins intensifs de cardiologie de l’hôpital Bichat à Paris auront un enregistrement pendant 30 minutes de l’Artère cérébrale moyenne à la recherche de micro-embolies cérébrale (pour ainsi connaître la fréquence de ces micro-embolies, et quels sont les patients à risque cérébral grave), et une échographie à la recherche de plaque ou de sténose athéroscléreuse de l’artère carotide. Ils seront ensuite suivi pendant un an pour déterminer le risque de récidive cardiaque et auront une nouvelle échographie carotide pour voir si la progression des plaques carotide peut prédire simplement la récidive cardiaque, en relation avec les tests biologiques sanguins qui seront réalisé à l’entrée dans l’étude. Cette étude reçoit le soutien financier de l’Association SOS-ATTAQUE CEREBRALE et a reçu une bourse de recherche des laboratoires Astra-Zeneca. Le promoteur de l’étude est l’Association SOS-ATTAQUE CEREBRALE. Elle a reçu l’aval du comité d’éthique (CCPPRB) et sera réalisée sous l’égide de la Loi Huriet.

 

3. Étude Télé-AVC. Mise en place d’un réseau de télémédecine entre le centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale de l’hôpital Bichat à Paris et 10 hôpitaux de la région parisienne. Lorsque le médecin urgentiste de l’un de ces 10 hôpitaux pose l’indication d’un traitement thrombolytique par Actilyse® pour déboucher une artère cérébrale chez un patient atteint d’Hémiplégie depuis moins de 3 heures, il appelle le centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale de Bichat. Suivant une liste de randomisation pré-établie par les chercheurs, la moitié des patient est envoyée à Bichat pour le traitement par Actilyse® si l’indication est confirmée par le neurologue vasculaire et s’il arrive dans les temps (moins de 3 heures) ; cette façon de procéder est celle actuellement recommandée par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de Produits de Santé (AFSSAPS) [seuls un neurologue vasculaire peut prendre la décision du traitement car cette décision est très délicate à prendre du fait du risque de décès par Hémorragie cérébrale si l’indication est erronée]. L’autre moitié des patients sera examiné à distance, par visioconférence, par le neurologue vasculaire de Bichat qui pourra ainsi confirmer ou non l’indication de traitement par Actilyse® portée par le médecin-urgentiste et donner son feu vert pour démarrer le traitement sur place sans attendre le transfert à Bichat. L’hypothèse de l’étude est que dans le groupe de patients qui recevront le traitement actuellement recommandé par l’AFSSAPS, 10% recevront le traitement alors que 80% devraient le recevoir dans le groupe de patients traités par télémédecine. Si l’on montre que dans ce dernier groupe il y a plus de patients guéris à 3 mois, sans augmentation de la mortalité ou des complications hémorragiques, il sera possible de faire évoluer la prescription d’Actilyse® par l’agence du médicament (AFSSAPS), autorisant les médecins urgentistes à traiter immédiatement les patients après télé-expertise par un neurologue vasculaire. Cela permettra ainsi l’accès au soins au plus grand nombre dans tout hôpital français, même les plus reculés, s’ils sont équipés d’un matériel de visio-conférence aux urgences. Cette étude a reçu le soutien financier du Programme Hospitalier de recherche Clinique du Ministère de la Santé, de SOS-ATTAQUE CEREBRALE et des laboratoires Boehringer-Ingelheim France et International (qui fournit en plus gracieusement l’Actilyse® aux services d’urgences des 10 hôpitaux connectés). Le promoteur est l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Elle est en cours d’évaluation par le Comité d’éthique (CCPPRB) pour être réalisée sous l’égide de la loi Huriet. Elle devrait débuter début 2005.

4. Étude VASODIS. Il s’agit d’étudier la vaso-réactivité des artères cérébrales, humérales et carotides, ainsi que leur distensibilité, chez les patients qui ont eu une dissection des artères cérébrales depuis plus de 1 an. La cause de la dissection est inconnue. On suspecte des anomalies du tissu élastique et donc de l’élasticité des artères. 50 patients et 50 témoins sains auront une étude de leur vaso-réactivité et des dosages sanguins. L’étude est financée par l’Association SOS-ATTQUE CEREBRALE. Le promoteur de l’étude est l’Association SOS-ATTAQUE CEREBRALE. Elle a reçu l’aval du comité d’éthique (CCPPRB) et sera réalisée sous l’égide de la Loi Huriet.

 

5. Étude GENIC. Chez 510 patients et 510 sujets témoins, le code génétique est analysé à la recherche de facteurs de risque génétique qui favoriseraient l’attaque cérébrale et augmenteraient le risque de décès au décours de celle-ci. Cette étude est réalisée grâce au soutiens financier de la Caisse Nationale de Prévoyance, du Programme Hospitalier de Recherche Clinique du Ministère de la Santé, des laboratoires Sanofi et Bristol Meyers Squib, et de l’Association SOS-ATTAQUE CEREBRALE. Le promoteur de cette étude est l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Elle a reçu l’aval du comité d’éthique (CCPPRB) et sera réalisée sous l’égide de la Loi Huriet.

 

6. Étude VCI. Après une attaque cérébrale, le risque de développer des troubles dits ‘cognitifs’, c’est-à-dire de la mémoire et des fonctions permettant la relation avec autrui et avec l’environnement, serait supérieure à 20% à 2 ans. Dans cette étude, les patients atteints d’accident ischémique transitoire ou d’infarctus cérébrale seront suivi pendant 1 an par des tests psychométriques précis pour déterminer les signes précoces d’atteinte cognitive. Ces patients pourront ensuite être le sujet d’essais thérapeutiques pour tenter de ralentir ou d’éviter le processus conduisant aux troubles cognitifs invalidants. Cette étude est financée par l’Association SOS-ATTAQUE CEREBRALE et les laboratoires Eisai et Pfizer. Le promoteur est l’Association SOS-ATTAQUE CEREBRALE. Elle est en cours de soumission au Comité d’éthique (CCPPRB) pour être réalisée sous l’égide de la loi Huriet.

 

7. Registre Web PAC. Cette étude a pour but de déterminer le risque de récidive d’infarctus cérébral après fermeture du foramen ovale perméable. Chez 40% à 60% des patients de moins de 60 ans atteints d’infarctus cérébral, la cause n’est pas trouvée. Cependant l’échographie du cœur trouve une anomalie de naissance de la cloison qui sépare les 2 cavités cardiaque appelées oreillette (cette anomalie s’appelle foramen ovale perméable et anévrisme du septum inter auriculaire). Lorsque ces deux anomalies sont présentes et que les patients reçoivent le traitement habituel (aspirine quotidiennement), on sait que le risque de récidive d’attaque cérébrale est de 4% par an (16% à 4 ans), alors qu’il n’est que de moins de 1% par an en cas d’absence d’anomalie ou lorsqu’une seule des deux anomalie est présente. Pour cette raison, les patients qui ont les deux anomalies se voient proposés soit un traitement anticoagulant supposé plus fort que l’aspirine (mais avec un risque d’hémorragie grave de 2% par an), soit de fermer le foramen ovale perméable (foramen veut dire « trou ») par voie endovasculaire. Cela consiste à monter un cathéter par la veine fémorale au pli de l’aine, jusque dans le cœur. Le cathéter passe à travers le trou anormal de la cloison des oreillettes. Puis, l’on pousse un parapluie qui se trouve à l’intérieur du cathéter, qui se déplie en sortant. On peut ainsi tirer sur le cathéter pour que le parapluie colle à la cloison. On déploie alors un deuxième parapluie de l’autre côté de la cloison qui finit de fermer le trou anormal. Puis le cathéter est retiré, laissant en place les deux parapluies fermant définitivement le trou (pour plus d’information [ 5.PrevenirAutreAC_2.pdf ] ).

Aucune de ces deux options thérapeutiques n’a été montrée plus efficace l’une que l’autre. Des essais, les comparant, sont en cours aux États Unis d’Amérique et en Suisse. Aucune étude n’existe en France ou dans les autres pays d’Europe. Cette étude de registre consiste à suivre tous les 6 mois les patients inclus dans le registre comme s’ils le seraient dans une étude comparative, sur plusieurs années. L’objectif est de déterminer le risque de récidive après fermeture du foramen perméable et de le comparer à la série historique FOP-ASIA publiée en 2002 (risque de récidive de 4% par an). Un comité indépendant jugera des événements récidivants. Protocole en cours de soumission au Comité d’éthique (CCPPRB) pour être réalisée sous l’égide de la loi Huriet. L’Association SOS-ATTAQUE CEREBRALE est le promoteur et finance l’étude.

8. Étude Lacunar-BICHAT. Il s’agit d’une étude sur la maladie des petites artères intracrâniennes, appelée infarctus lacunaires. Elle évalue la réactivité vasomotrice des petites artères intracrâniennes comparativement à celle de témoins. On sait dans de petites études préliminaires que cette vasomotricité est considérablement diminuée chez ces patients, c’est à dire que ces petites artères ont perdu la capacité de se dilater (d’augmenter leur calibre) en réponse à une augmentation du flux sanguin. Cette capacité est du à une altération de la fine couche qui tapisse l’intérieur des artères, appelée l’endothélium. L’endothélium secrète, en réponse à une augmentation du flux sanguin, de l’oxyde nitrique, puissant vasodilatateur des artères. Dans cette étude, nous mesurons la vasomotricité des petites artères des patients atteint d’infarctus lacunaire et des témoins sains de même âge et même sexe, par Doppler transcrânien et des artères carotides et humérale. L’augmentation du flux sanguin est obtenu par inhalation de CO2, pour la mesure sur la carotide et par Doppler transcrânien, et par le dégonflage d’un brassard tensionnel posé sur l’avant-bras pour la mesure sur l’artère humérale. Nous montrerons ainsi que la vasomotricité de ces artères est diminuée comparativement aux témoins, ce qui sera un argument pour une altération de la fonction de l’endothélium artériel à l’origine de cette maladie. Des analyses sanguines des substances liées à la fonction endothéliale sont également réalisées ainsi qu’une analyse génétique, en particulier du gène du NO. Trois mois après l’infarctus lacunaire, les patients sont tirés au sort entre un traitement par atorvastatine (qui est succeptible d’améliorer la fonction endothéliale) ou par un placebo. La vaoréactivité est à nouveau mesurée après 3 mois de ce traitement. L’objectif est de démontrer que le traitement par atorvastatine améliore la vasomotricité des petites artères cérébrales chez les patients atteint d’infarctus lacunaire. Le promoteur de la première partie de l’étude est l’Association SOS-ATTAQUE CEREBRALE, et le laboratoire Pfizer est le promoteur de la deuxième partie. Elle est financée par le Laboratoire Pfizer et l’Association. Elle a reçu l’aval du comité d’éthique (CCPPRB) pour être réalisée sous l’égide de la loi Huriet.